Site en construction
Compagnie Résonances
NOTES DE MISE EN SCÈNE :
Il y a le souhait de parvenir à échapper
à la forme et à installer un univers aux facettes multiples.
Tout en étant préoccupée par la vie, le quotidien, le concret des choses, je cherche à atteindre cette dimension du rêve de la prémonition propre
aux femmes, aussi bien celle qui porte son foyer, s’occupe uniquement de ses enfants, que celle qui cumule les fonctions.
De manière plus ou moins présente,
elles sont en contact avec une matière qu’on pourrait appeler des univers parallèles et qui reste son échappatoire.
On pourrait aussi dire son salut.
Elle est dans une telle exclusion à un moment ou à un autre de sa vie, elle est tantôt adoration, tantôt l’inaccessible.
Qu’elle soit Marie, Marie-Madeleine, Marthe, ou Véronique, Jeanne d’Arc, Fatima, Khadija, Aïcha ,ou Gaïa… Elle est si facilement jetée en pâture.
Femmes de tous les ailleurs
Spectacle théâtre-poésie
Mise en scène : Naïma Taleb
Conseiller littéraire : Seyhmus Dagtekin
Poétesses invitées : Young-Sook Chang, Marie Etienne, Vénus Khoury-Ghata, Diana Lichy, Azadée Nichapour.
Présentation du spectacle :
Cette fresque sera jouée par une dizaine d’acteurs et à des intervalles indiqués par la mise en scène, chacune des poétesses donnera lecture de ses poèmes.
Des rires, des soupirs, des voix, des paroles. Des paroles vociférées, haletantes, boulimiques, mêlées à des chuchotements, des complaintes, des disputes amoureuses, des plaisirs partagés.
Un instrument à vent, au son d’une corne, donne naissance à un chant nostalgique lancinant.
Des silhouettes de femmes s’emparent de l’espace, des hommes circulent, cherchent leurs regards, tendent la main, espèrent l’un, se détournent de l’autre...
Au même titre qu’une partition musicale, la parole s’instaure et multiplie les univers. On attrape un mot, un geste, un déplacement, un fragment d’anecdotes, d’histoires.
Au même moment, d’un bout et d’un autre de l’espace deux textes, deux voix tentent de s’atteindre l’une l’autre.
Le message est tantôt clair tantôt brouillé. De deux autres endroits de l’espace, deux êtres tentent désespérément, amoureusement, tendrement, violemment de se rapprocher. La danse est aussi sensuelle, lancinante qu’un tango.
On est sans cesse aux aguets… Le poème se déroule, se consume, la danse est si forte, les corps si rapprochés. A peine ils s’effleurent qu’ils s’échappent l’un de l’autre.
Nous sommes en présence de fragments de vies à réalités multiples.
C’est aussi un rêve doux-amer avec des ouragans et des accalmies.
Nous sommes sans cesse interpellés par une voix, une absence de voix, un geste une parcelle d’un corps, d’un regard...