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En ouverture du Festival « Attitude 18 » en 2001,

 

 

LES CORPS… CHANTS

 

D’après "Les chemins du nocturne" de Seyhmus DAGTEKIN

Autour de la peinture de Jean RUSTIN

Mise en scène : Naïma TALEB

Une création de la Compagnie Résonances

Avec : Jacques BOSC, Florence BOUTET, Laurence BRANDI, Françoise GAZIO, Christian MILIA-DARMEZIN, Isabelle PATEY, Sandrine ROUXEL, Violetta SOWA, Manesca de TERNAY, Laurence VILLEMANT.

 

Assistante à la mise en scène : Diane CALMA

 

Costumes : Julie DELJEHIER

 

Conception graphique : Alexandre BOUICHOU

 

Administration : Farid HAFS

 

Représentations à la Halle Saint Pierre, Paris.

 Le spectacle :

 

En partant de la peinture de J. Rustin et de l’écriture de S. Dagtekin, qui chacun questionnent le mystère de l’origine et de l’être, ce spectacle se propose d’être une tentative de nous remémorer le temps du rêve, de nous plonger dans une atmosphère de gestation pour la vie.

Il se veut être un acte poétique et un acte d’amour porté à la part la plus intime et au plus profond de l’humain ; le souffle et le corps restant les préoccupations essentielles de la metteur en scène Naïma Taleb.

Dans ce spectacle, il y a le souhait d’échapper à la forme et d’installer un univers aux facettes multiples.

 

Tout en étant préoccupée par la vie dans ce qu’elle a de réel et d’irrationnel, Naïma Taleb aimerait atteindre cette dimension du rêve, de la prémonition que porte chacun de nous, pour en révéler la poésie de l ‘espace, la poésie de l’acteur et celle du temps, elle interpelle ces univers parallèles dont nous sommes emplis dès notre plus tendre enfance. Ces univers que nous appelons mystères, nous ramènent sans cesse à celui de l’origine.

Représentation à la Halle St-Pierre

La Halle Saint-Pierre :

 

L’espace est traité, interprété comme espace poétique avec ce qu’il a de plus remarquable dans son architecture. Le décor est l’espace entier, y compris le spectateur.

La Halle Saint-Pierre, lieu où s'est fait la création et où elle s'est jouée une trentaine de fois accompagnée de l’exposition du peintre J. Rustin, offre une verticalité et un paysage proche du navire.

Le jeu des acteurs :

 

Une dizaine d’acteurs jouent simultanément cette partition de la chair et du souffle. Chaque présence compte pour que le voyage s’accomplisse comme dans un navire. Ils ne quittent jamais la scène. Ils sont traversés par les univers du peintre et du poète. Et, incarnant l’image et le verbe, ils traversent ces univers ; leurs parcours naissant à l’exacte jonction de l’image et du poème.

Représentation à la Halle St-Pierre
La rencontre entre un peintre, un auteur et un metteur en scène…
Représentation à la Halle St-Pierre

La peinture de Jean Rustin n’est ni pornographie, ni véritablement social ou politique, cet art plus obsessionnel qu’obsédé, à la beauté à vif d’un écorché. S’il reste sans fascination pour la pourriture de la chair, à l’inverse d’un Francis Bacon, d’un Lucian Freud ou d’un Peter Greenaway, Jean Rustin ne s’affiche, en effet, en rien comme un nouveau Mengélé de la peinture. Sortes d’allégories modernes de la vérité, les tableaux de ce contemporain de l’ère du soupçon, pratiquent avec tendresse et méticulosité, l’autopsie du seul sujet qui vaille encore la peine : La Peinture.     

 

 

 

 

 

 

« La poésie est le chant d’un manque, le cri d’une blessure. Manque qui fait irruption et dérange l’ordonnance coutumière des choses, blessure qui donne à voir la lueur que chacun porte dans ses profondeurs. » Dans Les chemins du nocturne de Seyhmus DAGTEKIN, le nocturne ne se révèle pas seulement comme noirceur qui entoure l’être dans son existence physique, politique et/ou matérielle mais également comme une succession de voile qui le sépare de ce qu’on appelle les origines et leur sens et rejoigne par là les préoccupations essentielles de l’œuvre de Jean Rustin.

La mise en scène de Naima Taleb s’appuie sur des images où la présence des acteurs nous introduira dans une fresque, où le conteur crée cet espace, où les questions les plus délicates, les plus tabous d’une société sont abordées sans concession. Il s’agit de basculer entre le tragique et le drôle.

La matière que nous donnent le peintre J. Rustin et le poète S. Dagtekin nous permet de moduler la violence du thème par la tendresse qu’impose la nudité de l’humain.

COMPAGNIE RESONANCES

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